Les partis présentent sur leurs listes beaucoup d’élus communaux


197 des candidat.es qui se présentent aux élections régionales bruxelloises occupent actuellement des fonctions de bourgmestre, d’échevin.e ou de conseiller.ère communal.e. C’est loin d’être négligeable : ce nombre représente en effet plus du quart des mandataires communaux (28,4 %) et plus du quart des candidat.es (25,5 %). Et même plus d’un tiers (33,4 %) de ces candidat.es si on se limite aux 12 partis ayant au moins un.e mandataire communal.e.

Qui plus est, ce type de candidat.es est généralement mieux placé, plus visible, et donc plus susceptible d’être élu.e. Comme le montrent les graphiques, la proportion de mandataires communaux est décroissante à mesure qu’on descend dans la liste des candidat.es, avec un rebond dans les dernières places « de combat ».

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Les justifications et raisons avancées par les partis qui adoptent de telles pratiques sont variées : la notoriété plus grande des élu.es communaux sert d’attrape-voix ; l’ancrage sur le terrain communal permet aux députés d’être plus conscients des problèmes quotidiens ; la présence de mandataires communaux au Parlement ou au Gouvernement sert les intérêts de la commune, etc. Mais Les stratégies des partis varient significativement.

Cela dépend évidemment d’abord de la présence ou non de mandataires communaux dans ces partis et du nombre de candidat.es à trouver (72 sur les listes francophones et 17 sur les listes néerlandophones). Mais si l’on compare des partis ayant un vivier communal de taille similaire, on note d’importantes différences.

Côté francophone, PS, MR et Ecolo, les trois partis dominants, qui comptent un nombre assez similaire de mandataires (environ 140), n’en n’envoient pas tous autant aux élections régionales. Alors qu’Ecolo réserve 37,5 % des places à ses conseillers communaux (et aucune à ses bourgmestres et échevins), le PS en envoie 58,3 %, dont un tiers d’échevins et bourgmestres, tandis que le MR adopte une stratégie intermédiaire.


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A noter que les mandataires communales féminines sont presque aussi nombreuses que les hommes à avoir accepter d’être présentes sur les listes régionales (94 contre 103).

Candidat.es qui sont déjà mandataires communaux (comme bourgmestre, échevin ou conseiller communal)