Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne se résout pas encore à parler de pandémie à propos de la propagation de l’épidémie de Covid-19, quatre nouveaux pays ont été touchés mardi 25 février : l’Autriche, la Suisse, la Croatie, l’Algérie, ce qui porte à 38 le nombre d’Etat concernés. Plus de 80 000 personnes ont été infectées, et plus de 2 700 sont décédées dans le monde, principalement en Chine. La mobilisation internationale s’intensifie.
A Paris, un premier malade français est mort dans la nuit de mardi à mercredi. Par ailleurs, qatre nouveaux cas ont été enregistrés sur le territoire. La multiplication des contaminations aux frontières du pays, notamment en Italie, soulève de nombreuses questions, tant sur la nature de la menace que sur les précautions à prendre et sur l’état de préparation du pays.
- Pourquoi la situation en Italie inquiète-t-elle autant ?
C’est l’explosion soudaine du nombre de cas en Italie qui inquiète les autorités transalpines et leurs voisins européens. Le seul examen des chiffres officiels donne la mesure de l’ampleur du problème : vendredi 21 février, en fin d’après-midi, il n’y avait que six cas déclarés sur le sol italien. Mardi 25 février, ils étaient plus de 320, faisant de ce pays le plus exposé en Europe à l’épidémie de Covid-19. Autre source d’inquiétude : le profil des malades qui se sont déclarés ces derniers jours. En effet, ceux-ci n’ont aucun lien direct avec la Chine, foyer originel de l’épidémie.
- Que faire si l’on revient d’Italie, de Chine, ou d’autres pays affectés ?
La France a émis une série de recommandations pour les personnes revenant des régions italiennes touchées par le coronavirus SARS-CoV-2, ainsi que de Chine continentale, de Hongkong, de Macao, de Singapour ou de Corée du Sud. Durant quatorze jours, il leur est demandé d’éviter « toute sortie non indispensable ». Les travailleurs et les étudiants doivent, « dans la mesure du possible », privilégier le télétravail et éviter « les contacts proches », c’est-à-dire réunions, ascenseurs, cantine… Les voyageurs de retour en France doivent, en outre, prendre leur température deux fois par jour et surveiller l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer).
Il leur est demandé de porter un masque chirurgical lorsqu’ils sont en face d’une autre personne et lorsqu’ils doivent sortir – ce qui pose la question de la disponibilité de ceux-ci, de nombreuses pharmacies étant d’ores et déjà en rupture de stock, notamment à Paris.
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