Le débat a été relancé ce week-end par la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité des chances. Pour Zuhal Demir, N-Va, "le voile n'a pas sa place à l'école". La secrétaire d'Etat fédérale demande un débat parlementaire à ce sujet.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, la question du voile à l'école est laissée à l'appréciation de chaque établissement. Dans les faits, les écoles secondaires qui autorisent le voile dans leur règlement d'ordre intérieure sont de moins en moins nombreuses. Dans le réseau catholique, le SEGEC déclare qu'il n'y a plus qu'un établissement qui tolérerait le port du voile sur les 1400 écoles catholiques francophones.
Dans le réseau officiel, il n'y a pas de mot d'ordre visant à une interdiction généralisée. Là aussi, les pouvoirs organisateurs sont libres d'autoriser ou d'interdire le voile selon les réalités de terrain des écoles. Mais les écoles qui l'autorisent encore se compteraient sur les doigts de la main.
La position des partis francophones n'est pas unanime à ce sujet.
PS, MR et Défi en faveur d'une interdiction
Interrogé dans Matin Première à ce sujet, le président de Défi s'est prononcé lui aussi pour une interdiction du port du voile dans le réseau officiel.
Le parti socialiste est également favorable à une interdiction dans les écoles secondaires du réseau officiel, tout comme le MR. Ces trois partis justifient cette interdiction par une nécessité d'ouverture, de neutralité et d'égalité.
Une interdiction conditionnée au CDH
La position du CDH ressemble à peu de chose près à la position de ces trois partis. Les Humanistes estiment que l'interdiction du port du voile doit s'appliquer jusqu'en cinquième secondaire. En ce qui concerne les élèves de dernière année de secondaire la question doit être tranchée par chaque établissement.
Liberté de choix pour Ecolo et le PTB
Les écologistes adoptent une position plus contrastée. Ecolo soutient "le libre choix des élèves" de porter ou non un signe convictionnel. Mais, précise le parti , ce choix doit être posé en toute liberté. Pour les verts, il importe donc de s'accorder sur la notion de "capacité de discernement". Ecolo préconise en fait une interdiction dans l'enseignement secondaire jusqu'à un niveau "qu'il importe de définir collectivement".
Le PTB de son côté n'est pas favorable à une interdiction généralisée du port du voile dans la mesure où cette interdiction exclurait une catégorie de jeunes filles de l'enseignement.
