Il est une figure de la crise du coronavirus. Une figure désormais familière sur nos plateaux et dans nos émissions d’information. Mais pourquoi lui, pourquoi Marius Gilbert ? Cet épidémiologiste, responsable du laboratoire d’épidémiologie spatiale et maître de recherches FNRS à l’ULB, avait déjà été interviewé quelques fois en janvier et en février. Mais c’est sans doute la mémorable soirée du 12 mars qui l’a propulsé en tête de nos carnets d’adresses.
Ce soir-là, la Belgique entière attend les conclusions du premier Conseil national de sécurité. Et elles se font longuement attendre. Invité pour commenter les décisions en plateau, Marius Gilbert pensait, comme les journalistes, participer à une émission d’une demi-heure. Elle durera finalement plus de trois heures. L’occasion d’aborder toutes sortes de considérations sur l’épidémie.
"On était dans l’improvisation", se souvient l’expert. "Il y avait une attente, aussi une tension dramatique qui a rendu ce moment particulier puisque c’était le premier moment où il y a eu des annonces fortes, et un dénouement au final. C’était un moment tout à fait marquant pour moi mais aussi pour les téléspectateurs et les journalistes."
Lui qui jusque-là se concentrait sur ses recherches "plutôt dans [son] coin, avec des chercheurs et d’autres collègues", se retrouve propulsé dans la lumière médiatique, à un moment où le public est présent en masse devant le petit écran. "Au début c’est un peu impressionnant, intimidant et puis on s’habitue." Et nous aussi. Le voilà, en quelque sorte, adopté. Et aujourd’hui même populaire, à en croire l’engouement suscité par l’initiative décalée de l’un de ses amis qui a eu l’idée de créer des t-shirts à son effigie…
Revoir le sujet JT consacré à cette initiative (23/04/2020) :