C'est l'objet de l'expertise que mène l'Anses. Ses premiers constats devraient être communiqués fin avril/début mai, avant la publication du rapport définitif à la rentrée, avec des recommandations.
Dans sa feuille de route, l'agence a relevé "un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires" dans les bandes de fréquences concernées.
Ses experts vont travailler de façon distincte sur les deux types de fréquences utilisées par la 5G car ils ne soulèvent pas les mêmes interrogations.
Les bandes de fréquence grâce auxquelles on commence à déployer la 5G, autour de 3,5 GHz, "sont proches de celles utilisées actuellement pour la 4G ou le wi-fi", selon M. Merckel.
Cela ne change donc pas radicalement les questions que se pose la science, même si, selon l'Anses, "la spécificité des signaux 5G (modulation, puissance) pourrait influencer les niveaux d'exposition".
En revanche, la donne est différente pour les fréquences qui seront utilisées ensuite, à partir de 26 GHz, ce qu'on appelle la "5G millimétrique".
"A partir de 10 GHz, l'énergie électromagnétique ne pénètre pratiquement plus dans le corps mais est concentrée au niveau de la peau : ça pose des questions différentes en matière d'effets potentiels sur la santé", selon M. Merckel.
"Les données de la recherche sur les fréquences les plus élevées, entre 20 et 60 GHz, sont encore peu nombreuses", a souligné l'Anses dans sa feuille de route.
En 2012, elle a évalué les risques de scanners corporels utilisés dans les aéroports, qui fonctionnent également avec des ondes millimétriques. Conclusion : "Ce type de scanner ne présenterait pas de risque pour la santé".
Mais si les ondes sont de même type, l'usage est différent : avec la 5G, l'exposition du public sera beaucoup plus large.